BOURSORAMA AVEC NEWSGENE 09/08/2018 à 14:41
Pour favoriser l'épargne retraite, l'Etat compte sur
le levier de la déduction fiscale. Antoin Delon, président de la société de
courtage Linxea, estime que ce n'est pas assez incitatif. Un crédit d'impôt
serait plus efficace, d'après lui.
Encourager l'épargne retraite, c'est l'ambition du
projet de loi Pacte présenté le 18 juin dernier. Objectif, augmenter l'encours
de l'épargne retraite de 100 milliards d'euros en trois ans. Les moyens
envisagés risquent toutefois de « n'être pas assez incitatifs »,
prévient Antoine Delon, président de la société de courtage en
assurance-vie Linxea, dans une récente tribune Les Echos.
Les bienfaits de
l'incitation fiscale
Le gouvernement souhaite « lever certains
verrous ». L'épargnant conserverait le même produit pendant toute sa
vie professionnelle, avec « une sortie en capital à 100% ».
Antoine Delon déplore cependant le manque de lisibilité des déductions
fiscales. Peu de Français savent « combien d'impôts ils vont économiser
grâce à leur épargne retraite », relève le dirigeant.
L'attractivité de l'épargne retraite
devrait passer par sa démocratisation. « S'adresser à tous les
citoyens » permettrait d'augmenter l'encours de l'épargne retraite de
+50% en quatre ans. Les Français ne devraient pas être très difficiles à convaincre,
puisqu'ils épargnent déjà. « Une incitation fiscale est nécessaire mais
pas suffisante », assure Antoine Delon.
Un crédit plutôt
qu'une déduction ?
Les dispositifs actuels de déduction fiscale laissent
de côté 21 millions de foyers, d'après une estimation de la Direction générale
des finances publiques. Un crédit d'impôt pourrait résoudre le problème,
affirme Antoine Delon. Ce système présenterait l'avantage de la lisibilité et
de l'universalité. De quoi « faire décoller l'épargne retraite ».
Une aide sous forme de crédit d'impôt ne concernerait
pas que les ménages imposables. Les Français qui ne payent pas d'impôt
pourraient recevoir un chèque du même montant. A charge pour l'Etat de
déterminer la contribution des finances publiques. « A partir de 20%,
ce mécanisme serait suffisamment incitatif », conclut Antoine Delon.
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