La banque Natixis a été condamnée à plus de 47.000 euros de dommages et intérêts par les Prud'hommes de Paris. Elle était poursuivie pour discrimination raciale par un de ses cadres.
L'affaire remonte à 2005. Le cadre embauché en 2001 s'était vu refuser un poste qu'il convoitait au sein de Natixis. Par ses collègues, il avait appris que cette promotion lui avait été refusée en raison de sa couleur de peau.En 2008, il avait finalement obtenu une promotion, mais face à l'immobilisme des dirigeants, il avait saisi la Halde, la Haute autorité de lutte contre les discriminations. Après enquête, elle avait conclu à l'existence d'une discrimination.
Jeudi, le Conseil des prud'hommes a confirmé cette discrimination et a condamné Natixis à verser au salarié 37.711 euros de dommages et intérêts en réparation du préjudice matériel, et 10.000 euros pour le préjudice moral.
"C'est une décision assez exceptionnelle qui vient rappeler que l'employeur a une responsabilité de faire respecter la loi, y compris celle sur la discrimination", a expliqué Maître Annie Moreau, avocate de ce salarié de 41 ans.
Natixis a encore la possibilité de faire appel.
La CFTC BPCE SA a à de nombreuses reprises dénoncé le manque de diversité dans le "staff" de BPCE Sa.
Il suffit de vérifier sur l'organigramme de cette entreprise pour constater que sur l'ensemble de la cinquantaine de responsables dépendants, directement ou à un niveau n-1 de F Pérol, aucun n'est de couleur noire.
Ce même constat peut être fait pour les personnes à handicap visible ou autres minorités.
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