23 mai 2013

Travail le dimanche: la CFTC demande aux députés PS de respecter la loi


Social-Eco - l'humanité.frle 21 Mai 2013

Le syndicat CFTC s'est "étonné" ce mardi que des députés PS réclament l'ouverture de magasins de bricolage le dimanche en Ile-de-France, estimant qu'un "élu de la République doit d'abord exiger des puissances de l'argent le respect de la loi".
Plusieurs députés socialistes ont récemment écrit au ministre du Travail Michel Sapin pour lui demander des dérogations à l'interdiction du travail dominical pour certaines enseignes de bricolage situées "aux côtés de jardineries ou de magasins de meubles", qui y sont, elles, autorisées sous certaines conditions. Parmi ces signataires: le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, élu de Seine-Saint-Denis. Et selon Olivier Faure, élu de Seine-et-Marne, le président de l'Assemblée Claude Bartolone, dont le fief est la Seine-Saint-Denis, leur a apporté son soutien.
Syndrome Cahuzac?
"Comment justifier auprès des petits trafiquants de banlieue qu'ils doivent respecter les lois de la République quand, à leur porte, des chaînes commerciales piétinent la loi et les décisions des tribunaux, pour un seul motif: faire de l'argent?", écrit dans un communiqué la CFTC Ile-de-France. "Ignorer les lois de la République quand on est un représentant de celle-ci, est-ce un syndrome Cahuzac?", poursuit le syndicat chrétien, très attaché au "principe du repos dominical qui permet la vie familiale, personnelle, associative et spirituelle".
Depuis quelques années, les syndicats multiplient les actions judiciaires contre les enseignes qui ouvrent le dimanche, journée théoriquement consacrée au repos hebdomadaire, mais sujette à de nombreuses dérogations et aménagements. De leur côté, les enseignes de bricolage réclament une modification de la législation pour avoir le droit d'ouvrir le dimanche comme les secteurs de l'ameublement et des jardineries.
Comme l'avait déjà affirmé en décembre dernier Michel Sapin, une évolution réglementaire pour élargir les dérogations n'est pas à l'ordre du jour, expliquait-on lundi au ministère du Travail.

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