Immobilier : il
n'y aura finalement pas de résiliation "à tout moment" de l'assurance
emprunteur
BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•22/10/2020 à
11:34
Alors qu'un amendement
avait été voté pour autoriser les emprunteurs à changer d'assureur "à tout
moment" pour leur crédit immobilier, députés et sénateurs ont finalement
renoncé mercredi 21 octobre à cette mesure souhaitée par l'association UFC-Que
choisir.
A l'heure actuelle, les quelque six millions de
particuliers emprunteurs détenteurs d'un crédit immobilier en France
emprunteurs ne peuvent pas résilier leurs contrat d'assurance comme ils le
veulent. La date d'échéance pour une résiliation de contrat est la date
d'anniversaire du contrat ou "toute autre date d'échéance prévue au
contrat".
Une obligation à laquelle souhaitaient mettre fin
l'association UFC-Que Choisir et de députés en votant, contre l'avis du
gouvernement, un amendement autorisant les emprunteurs à changer d'assureur
"à tout moment". Une mesure à laquelle ont finalement renoncé
mercredi 21 octobre les parlementaires.
Des députés et sénateurs étaient réunis en commission
mixte paritaire pour tenter de trouver un texte de compromis sur le projet de
loi dit "Asap", qui rassemble une série de simplifications
administratives. Dans l'accord trouvé, les élus des deux chambres sont revenus
à la version du Sénat s'agissant de l'assurance emprunteur. L'article
précise que l'assureur doit informer "chaque année" l'assuré sur
"un support papier ou durable" de son droit de résiliation et de ses
modalités.
"Même si l'Assemblée voulait aller plus loin,
l'article initial des sénateurs est un vrai plus pour les consommateurs",
considère le rapporteur du texte Guillaume Kasbarian, député LREM.
La ministre déléguée à l'Industrie, Agnès
Pannier-Runacher, s'était prononcée contre la résiliation à tout moment : "Les
banques vont monter le coût de l'assurance, la perversité de ce dispositif
pourrait être que les plus vulnérables paient plus" , avait-elle
estimé.
Après le compromis trouvé, le projet de loi Asap va
faire l'objet d'un ultime vote mardi au Sénat et mercredi à l'Assemblée, valant
adoption définitive. Il a pour but de faciliter les démarches des
administrations, entreprises et particuliers, avec comme tête de gondole un
dispositif visant à simplifier l'expulsion de squatteurs de résidence
secondaire
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