C’est le jour J de la grande réforme de la formation : le CPF est ouvert. Ne reste plus qu’à s’inscrire et à comprendre certains termes jargonneux. Reportage en ligne.
Lundi 5 janvier, 8h50, je souhaite m’inscrire au Compte personnel de formation (CPF), le dispositif pivot de la réforme de la formation professionnelle. Me serais-je levé trop tôt ? En tout cas, mon premier essai n’est pas concluant…
Tic tac, tic tac… 9h15, second essai. C’est le bon. La première étape est un peu troublante, qui me demande de valider les Conditions générales d’utilisation. Impression désagréable d’être sur un site marchand… Je télécharge les 19 pages qui recensent qui sont les gestionnaires du site, les questions de confidentialité et nous gratifient en plus de 4 pages d’explicitations de sigles divers et variés dont le secteur de la formation professionnelle a le secret. Le béotien en ressortira avec une petite indigestion d’acronymes.
Numéro de Sécu et adresse email
Il est temps, après avoir mis à jour mon navigateur, de passer à l’inscription proprement dite. Le processus est simple : son numéro de sécurité sociale, une adresse email valide et un joli mot de passe comprenant majuscule, chiffre et caractère spécial. Un lien m’est envoyé pour valider mon inscription. Je clique. Je me sens privilégié, j’ai mon CPF !
Je tente de me connecter. Je recherche mon identifiant. Rien dans l’email que j'ai préalablement reçu… Je cherche à nouveau… En fait, il s'agit de mon numéro de sécurité sociale. Bon à savoir pour la suite. Je dois entrer mon reliquat d’heures de Droit individuel à la formation (DIF). Je ne l’ai pas, il doit m’être fourni par mon employeur ou bien par mon OPCA selon ma situation antérieure. J’attendrai. Mon CPF demeure désespérément vide de tout crédit d’heures. Selon la loi, le CPF sera abondé à hauteur de 24 heures par année à temps complet jusqu’à l’acquisition de 120 heures auxquelles s’ajouteront 12 heures par année dans la limite de 150 heures.
1287 formations éligibles
Je ne baisse pas les bras. Je veux savoir quelles sont les formations auxquelles j’ai droit. Le chemin n’est pas simple à trouver. Je m’y reprends à trois fois, avant de découvrir que le lien se cache dans « Mes dossiers formations ». Une autre fenêtre s’ouvre qui renvoie à la page d’accueil du site. Je m’oriente vers l’espace dédié aux salariés et demandeurs d’emploi.
Je choisis ma région de travail, sachant qu’à terme certaines formations éligibles seront prioritaires sur certains territoires. Salarié, je dois entrer le code APE de mon entreprise. Je n’ai pas de fiche de paie sous la main, je suis bloqué. Je décide de me considérer comme chômeur et de valider une recherche à spectre large : 1287 formations s’affichent. Certaines sont très bien renseignées avec descriptif de l’objectif, le niveau et le type de certification. D’autres se résument à leur nom, rien de plus. Reste à espérer qu’au fil du temps chaque champ sera renseigné avec le même niveau d’information pour un traitement équitable de chaque personne.
Abondement, vous avez dit abondement ?
Dernière étape, je choisis une formation. Au hasard, je décide de suivre un Bac pro « Accueil, relation client et usagers ». J’entre le code APE de ladite formation. Je suis renvoyé sur la constitution d’un dossier de financement. Et c’est là que les choses sérieuses – compliquées ? – commencent. A chacun d’effectuer ses propres recherches pour trouver un organisme, en évaluer le coût et caler les dates. En clair, monter son dossier en ligne. Seul, le travail s'annonce difficile.... Le processus apparaît assez complexe. Une mention « Abondement » me saute aux yeux. Aucun lien à cliquer. Je n’en saurai pas plus… Je demeure dans le vague. Mon CPF est toujours à zéro, mais il existe !
Nous avons nous-mêmes interroger la DRH sur le devenir du DIF pour les salariés de BPCE allant à Natixis.Nous attendons la réponse !!!
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